Pendant six mois, chaque année, de janvier à juin, le village de Belen, au fond de l’Amazonie péruvienne, se transforme en une véritable Venise quand une rivière voisine inonde ses rives. Les enfants nagent sous les pilotis supportant leurs maisons, les hommes vendent du poisson qu’ils pêchent à un marché à proximité, et les femmes gardent un œil sur les bébés qui commencent à ramper.
Les eaux tumultueuses du Rio Itaya attirent les touristes, mais pour ceux qui habitent dans la ville minuscule à temps plein, la vie aquatique n’est pas toujours agréable. La maladie est endémique, et la nourriture plus difficile à se procurer. Pourtant, malgré les offres du gouvernement pour aider à déplacer le village, beaucoup de ses habitants disent qu’ils ne veulent pas le quitter : il y a du travail à proximité, et une maison est une maison… même dans une zone aquatique.
Cette zone frappée par une très grande population et une forte pauvreté a très peu d’installations et d’infrastructures. Mais ce village est en train de devenir une attraction touristique et éco-touristique dans la région.
Les maisons de Belen sont toutes construites sur pilotis (ou flottantes) car l’eau monte très haut pendant la saison humide des pluies.
Pour la plupart des habitants, la rivière fournit l’eau pour tous leurs besoins de base.