Le Château Miranda, également connu sous le nom de château de Noisy, était un joyau néogothique situé dans la ville wallonne de Celles, dans la commune belge de Houyet. L’impressionnante demeure, construite entre 1866 et 1907, est devenue un symbole du patrimoine architectural de la région. Malheureusement, l’édifice est tombé en désuétude et a finalement été démoli en 2017.
La construction du château de Noisy
Pendant la Révolution française, le comte Liedekerke-Beaufort et sa famille, très impliqués dans la politique belge, ont fui leur maison, le château de Vêves, pour une ferme isolée dans la forêt à la périphérie du village en 1792. À la fin de la révolution, l’architecte anglais Edward Milner a été chargé en 1866 par la famille Liedekerke-Beaufort de concevoir et de construire un château sur le terrain.
Le château devait être construit avec de nombreuses tours, des toits coniques et d’autres détails néogothiques, avec environ 500 fenêtres. Malheureusement, Edward Milner n’a pas pu terminer la construction car il est décédé avant que tous les travaux ne soient terminés. La construction a été poursuivie par l’architecte français Pelchner, qui a considérablement agrandi le château.
La tour de l’horloge de 55 m de haut a été achevée en 1903. La fin des travaux date de 1907. Le château, doté de beaux jardins paysagers, servait de résidence d’été à la famille Liedekerke de Beaufort.


Du château au camp de vacances
Pendant l’offensive des Ardennes lors de la Seconde Guerre mondiale, le château fut brièvement occupé par les troupes allemandes. Pendant la bataille des Ardennes, des combats se déroulèrent sur la propriété. À partir de 1950, le château fut repris par la Société Nationale des Chemins de Fer Belges (SNCB) comme « colonie de vacances » pour les enfants malades. C’est à cette époque que le château Miranda fut baptisé château de Noisy. Doté de 200 places, le « camp de vacances » offrait un abri aux enfants, leur offrait de l’air frais, une superbe aire de jeux et une nourriture saine.
Le régime était strict, dirigé par des femmes et les enfants habillés en uniforme. Sur la place entre les dépendances, un petit terrain de football avait été aménagé et la fontaine du jardin avait été transformée en piscine. Les enfants étaient de différentes nationalités et régions linguistiques : des enfants français et flamands de 5 à 14 ans de Belgique et, pendant la période des vacances, des enfants d’Italie.

Un château en désuétude
A partir de 1970, il accueille des activités de plein air et des vacances sportives pour les enfants et devient célèbre en Belgique. Dans les années 1990, les propriétaires ont commencé à chercher des investisseurs, avec le désir de transformer le château en hôtel. En raison des coûts croissants d’entretien et de rénovation, les plans ont échoué et le château a été abandonné en 1991.
En 1995, un incendie a détruit une partie du toit et peu de temps après, le propriétaire a retiré les planchers en bois dur, les cheminées et le marbre bleu italien pour les utiliser dans la ferme voisine et un autre château en Italie. En 2006, une violente tempête a provoqué l’effondrement du toit de l’écurie.
Malgré l’offre de la municipalité de Celles de le reprendre, la famille a refusé.
Ce bâtiment est instable et en mauvais état. À l’intérieur, les structures s’effondrent. Malgré cela, il conserve sa beauté, et entre la fin du 20ème et le début du 21ème siècle il sert de lieu d’urbex.



Le château Miranda finalement détruit
En 2013, les propriétaires du château, inquiets de son état technique et des risques sécuritaires, ont demandé l’autorisation de le démolir. Malgré les tentatives des associations et des militants locaux pour sauver le château, la décision de démolir a été prise et les travaux ont commencé en octobre 2016.
Bien que la démolition ait été interrompue à plusieurs reprises en raison de recours et de différentes protestations, le château a finalement été rasé en octobre 2017. Il ne reste que les écuries.


Source : davidbakerphotography.com
J’ai eu la chance de le visiter en décembre 2016. L’urbex la plus délabrée que j’ai pu faire, mais aussi une des plus spectaculaire, j’en garde un merveilleux souvenir.
Aujourd’hui, il n’en reste rien, il a été entièrement détruit, à mon grand regret…
Merci pour ce petit retour Arthur ! C’est en effet bien dommage que ce bâtiment historique ait disparu !