Le style jungalow : comment inviter la nature dans votre intérieur

Vous aimez les plantes, les couleurs franches et les matières naturelles. Le style jungalow vous ira bien. Il mêle végétation, motifs généreux et objets artisanaux. Le tout dans une ambiance chaleureuse et facile à vivre. Voici comment l’adopter chez vous, sans surcharge et sans refaire tout l’appartement.

Histoire du style jungalow

Le style jungalow n’est pas né dans une école de design ni dans une grande maison de déco. Il vient d’un parcours personnel, celui de Justina Blakeney, designer américaine d’origine jamaïcaine et californienne. Dans les années 2010, elle partage sur un blog sa façon de vivre entourée de plantes, de couleurs chaudes et d’objets glanés lors de voyages ou dans les marchés d’artisanat, avec une approche libre et spontanée. Elle appelle cela son jungle bungalow. Les mots se contractent vite en style « jungalow ».

Le mouvement prend forme vers 2014, quand elle crée le compte Instagram @thejungalow et commence à publier des intérieurs loin des codes minimalistes alors dominants. À l’époque, la tendance scandinave écrase tout : blanc, gris, lignes strictes. Elle fait l’inverse : motifs, paniers tressés, vannerie, plantes grimpantes, miroirs en rotin, coussins en wax ou textiles berbères, bois brut. Beaucoup se reconnaissent dans cette approche chaleureuse et libre, qui laisse une place au mélange des cultures.

Le style puise dans plusieurs racines esthétiques :

  • le bohème californien (liberté, accumulation, artisanat)
  • les végétations exubérantes des régions tropicales
  • les couleurs des textiles africains et caribéens
  • l’artisanat marocain, indien et mexicain
  • l’idée de maison habitée, loin des décors figés

Il devient vite un mouvement à part entière avec une idée : vivre entouré de nature et de matières douces fait du bien. L’accueil du public est immédiat. Les plantes d’intérieur reviennent en masse dans les foyers. Les marques suivent et la presse déco parle d’une « green wave ». Le style s’inscrit même dans un retour au fait-main et à la personnalisation des intérieurs, loin des catalogues uniformes.

Contrairement à d’autres courants, le jungalow n’a pas de dogme. Il évolue avec la personnalité de chacun. C’est pour cela qu’il continue de plaire aujourd’hui : il laisse une place à l’imprévu, au souvenir de voyage, à la récup et à un rapport simple au décor : créer un lieu agréable à vivre, pas un showroom.

salon de style jungalow

D’abord, l’idée générale

Le jungalow met la nature au centre. On installe des plantes en nombre. On choisit des fibres tressées, du bois, de la céramique et des tissus à motifs. On superpose. On assume la couleur. Et on laisse passer l’air et la lumière. Rien n’est figé. Vous pouvez déplacer, réorganiser, faire évoluer.

Une lectrice m’a raconté qu’elle a débuté avec trois pothos achetés au marché. Elle les a placés au-dessus d’une bibliothèque. Trois mois plus tard, les lianes retombaient comme un rideau. Elle n’avait rien changé d’autre. Pourtant, son salon semblait plus doux, plus accueillant. C’est la force du jungalow.

Couleurs : chaudes, profondes, terreuses

Le style jungalow repose sur une palette qui évoque la nature. On y voit des teintes inspirées de la terre, de l’argile, des épices, de la végétation dense et des bois tropicaux. Ces couleurs créent une sensation de chaleur et d’ancrage. Elles éloignent l’effet aseptisé souvent associé aux intérieurs trop neutres. Rien n’est strictement coordonné, mais tout s’allie par affinité. Le rendu fonctionne parce que les teintes utilisées sont liées au monde naturel et se renforcent entre elles. Le regard est guidé sans être agressé.

Pour garder un ensemble cohérent, mieux vaut éviter le mélange dispersé. L’idée n’est pas d’empiler les couleurs au hasard mais de choisir une base et de construire autour. Une teinte dominante structure la pièce. Deux ou trois couleurs secondaires la complètent et apportent de la profondeur. Ensuite, des touches ponctuelles viennent équilibrer l’ensemble : coussins, vases, rideaux, plaids, cadres. L’approche est progressive. Elle laisse le temps de trouver son rythme et d’ajuster sans tout repeindre.

Palette typique du jungalow :

  • Terracotta, terre cuite, ocre rouge
  • Vert forêt, olive, kaki, eucalyptus
  • Brun chocolat, bois foncé, cannelle
  • Ocre jaune, curry, safran
  • Bleu nuit ou bleu pétrole en accent
  • Beige sable, lin naturel, ivoire doux comme base
  • Rouge brique ou rouille en rappel
  • Noir ou anthracite en petites touches pour structurer

Matières : fibres, bois, céramique

Choisissez des matériaux qui vieillissent bien. Rotin, bambou, jute, sisal, bois massif, pierres brutes. Un seul meuble en bois sombre peut ancrer la pièce. Ajoutez une table basse en bois clair, un tapis en jute, un panier tressé pour les plaids. La céramique apporte du relief : vases, coupelles, lampes. Cherchez des formes simples, des glaçures mates, des bords imparfaits. C’est l’accumulation qui fait le style.

Plantes : choisir, placer, arroser

Commencez par des valeurs sûres. Pothos, monstera deliciosa, sansevieria, ficus elastica, zamioculcas, calathéas robustes. Elles tolèrent des oublis et s’adaptent à la plupart des intérieurs. Placez-les à mi-lumière, hors des courants d’air. Évitez le plein soleil derrière une vitre, sauf pour les succulentes.

Structurez la pièce avec trois hauteurs : une plante au sol (caoutchouc ou palmier d’intérieur), deux ou trois en hauteur sur un banc, puis une retombante en suspension. Visez un ensemble en triangle pour guider le regard. Arrosez moins que vous ne pensez. Touchez la terre. Si elle colle aux doigts, attendez. Si elle est sèche sur 2 cm, arrosez. Et tournez le pot d’un quart de tour chaque semaine : la plante poussera plus équilibrée. Évitez également de changer les plantes de place trop souvent.

Pour l’entretien, gardez une routine simple. Arrosez moins souvent mais mieux, en laissant l’eau s’écouler par le fond du pot. Retirez régulièrement les feuilles abîmées, elles freinent la croissance. Nettoyez le feuillage avec un chiffon humide toutes les deux semaines, surtout en ville. Une plante propre capte plus de lumière et pousse mieux. Pas besoin de produits spéciaux. De l’eau, un peu d’observation et une régularité tranquille suffisent. C’est cette constance qui fait la différence sur la durée.

Motifs et textures : le bon dosage

Motifs et textures ajoutent du relief au style jungalow. Ils évitent l’effet plat et donnent de la personnalité à une pièce. Le piège vient souvent d’un excès de motifs, qui finit par brouiller le regard. Pour garder un ensemble lisible, choisissez une base calme : canapé uni, tapis sobre, rideaux simples. Puis ajoutez des motifs en couches légères. Un coussin feuillage, un plaid rayé, un abat-jour tissé suffisent à poser l’ambiance. Le regard circule mieux quand chaque surface a un rôle clair : une zone forte, une zone calme, une zone de transition. Sans cette hiérarchie visuelle, la pièce perd rapidement sa cohérence.

La texture capte la lumière et crée une sensation immédiate de confort. Mixez les matières sans en abuser : un coussin en coton épais, un tapis en jute, une couverture en laine bouclée, un siège en rotin. Le contraste entre rugueux et doux rend la pièce agréable. Si vous doutez, utilisez une règle simple : un motif fort par plan de vue. Si le tapis attire le regard, gardez les rideaux discrets. Si les coussins sont chargés, laissez le mur tranquille. Le style gagne en cohérence et reste agréable à vivre.

Le papier peint jungle peut renforcer l’identité du lieu, à condition de bien le doser. Inutile de tapisser toute la pièce. Un seul mur suffit, derrière un canapé ou en tête de lit. Il crée un décor et donne de la profondeur sans écraser l’espace. Choisissez des motifs aux tons sourds plutôt que criards pour éviter la lassitude. Un vert profond, un ocre ou un bleu dense se marient mieux au jungalow qu’un motif trop saturé. Si le papier peint est puissant, simplifiez le reste : rideaux unis, bois naturel, etc.

Objets et artisanat : sens et durabilité

Objets et artisanat donnent du caractère au style jungalow. Ils racontent une manière de vivre plus que de décorer. Ici, rien n’a l’air sorti d’un catalogue impersonnel. On cherche la matière avant la marque, la main avant la mode. Un tabouret en manguier tourné, une poterie aux bords irréguliers, une corbeille en fibres naturelles fabriquée artisanalement : ce sont ces pièces qui donnent du poids visuel et émotionnel à un intérieur. Elles traversent le temps sans perdre leur force, car elles sont pensées pour durer.

L’idée n’est pas d’accumuler. Il s’agit plutôt de choisir moins mais mieux. Une pièce artisanale posée au bon endroit change l’équilibre d’une pièce entière. Elle attire le regard, crée une zone d’intérêt, ralentit le rythme. Ce choix a aussi une dimension éthique : soutenir un artisan, c’est préserver un savoir-faire et sortir du cycle des objets jetables. Et souvent, ces objets vieillissent mieux que ceux fabriqués en série. Ils se patinent, prennent une place naturelle dans la maison et gagnent même de la valeur avec le temps.

Objets qui fonctionnent bien dans une ambiance jungalow :

  • Pièces chinées en brocante, détournées sans artifice
  • Vases et coupes en céramique façonnés à la main
  • Paniers en rotin, bambou ou raphia
  • Tabourets africains, bancs en bois sculpté ou sièges en manguier
  • Tissages muraux en fibres naturelles
  • Pots en terre cuite bruts ou patinés
  • Lampes avec socle en bois et abat-jour en lin
  • Tapis berbères ou kilims anciens
  • Masques tribaux ou objets sculptés rapportés de voyage
  • Coussins en tissus traditionnels (bogolan, indigo, ikat)

Salon : le cœur du jungalow

Le salon est souvent la pièce où l’on utilise le style jungalow sans retenue. Il accueille les matières douces, les couleurs profondes et les plantes en grand nombre. Pour poser la base, partez d’éléments simples : un tapis naturel assez grand pour ancrer l’espace, un canapé confortable, une table basse en bois et quelques assises légères. La circulation reste fluide et l’ensemble respire. La pièce gagne en équilibre quand elle mélange formes droites et arrondies, bois clair et foncé, feuillages et textures.

L’atmosphère se construit ensuite par touches : coussins superposés, suspensions en fibres, étagères remplies de livres, céramiques, paniers et plantes retombantes. La lumière joue un rôle décisif dans l’ambiance. Plutôt que de compter sur un plafonnier unique, misez sur plusieurs points lumineux répartis dans la pièce. Une lampe à poser sur une pile de livres, une guirlande discrète dans une bibliothèque, une liseuse près d’un fauteuil créent une ambiance calme et chaleureuse. Rien n’est figé, tout peut évoluer selon les saisons ou l’humeur. C’est ce qui fait du salon l’endroit idéal pour exprimer ce style.

Chambre : apaisement, matières douces

La chambre jungalow cherche d’abord le repos. Elle doit être plus calme que le salon, tout en gardant l’esprit végétal et chaleureux du style. On y privilégie une palette douce : verts mousse, argile, lin naturel ou brun tabac. Un mur légèrement coloré derrière la tête de lit suffit à installer l’ambiance sans alourdir l’espace. Le linge de lit joue un rôle clé. Choisissez des matières agréables au toucher comme le coton lavé ou le lin. Elles se froissent sans problème et donnent un rythme naturel à la pièce.

Évitez l’encombrement et les motifs trop présents. Deux plantes bien choisies suffisent, plutôt que dix en désordre. Une étagère flottante, une lampe en céramique, une suspension en fibres naturelles et un tapis épais complètent la composition. Le bois apporte de la chaleur. Une table de chevet minimaliste ou un banc au pied du lit suffit. Si la pièce est petite, travaillez en vertical : miroirs haut placés, rideaux jusqu’au sol, suspension au-dessus du lit plutôt qu’une accumulation d’objets de décoration.

chambre de style jungalow

Cuisine : frais, pratique, comestible

La cuisine jungalow est simple et fonctionnelle. Elle n’a pas besoin d’être transformée pour adopter ce style. Des étagères ouvertes en bois, des bocaux en verre alignés, des torchons en coton rayé, une lampe en métal ou en céramique pour donner du relief. Les matières brutes tiennent la première place. Le bois et la terre cuite apportent de l’authenticité, et les plantes aromatiques introduisent la note végétale. Pas de décoration inutile, uniquement des éléments utiles et visibles qui donnent du caractère à la pièce.

Les plantes trouvent ici une place naturelle. Basilic, menthe, thym, origan ou romarin poussent bien en intérieur si la lumière est suffisante (voir que faire pousser dans la maison qui se consomme). Installez-les près de la fenêtre ou sur une étagère murale. Elles apportent du vert et un parfum agréable, tout en étant très utiles pour cuisiner. Pour renforcer l’esprit jungalow, ajoutez quelques touches basiques : une planche en bois massif, une coupe en grès, un tapis en coton tissé et un panier suspendu pour les fruits. La cuisine garde ainsi un esprit vivant, pratique et chaleureux, sans se transformer en décor.

Salle de bains : humidité maîtrisée

La salle de bains est une pièce idéale pour introduire le style jungalow, car l’humidité naturelle y favorise certaines plantes. Même si vous devez agencer une petite salle de bains, vous pouvez adopter ce style sans surcharger la pièce. Commencez par des éléments très simples : un miroir encadré de bois, un tabouret en teck, un tapis en coton épais et quelques paniers en fibres naturelles pour ranger les produits du quotidien. Les matériaux qui résistent bien à l’humidité sont vos alliés. Le teck, le bambou ou l’acacia conviennent bien près des points d’eau et s’intègrent facilement au décor.

Les plantes renforcent tout de suite l’esprit jungle. Elles adoucissent l’atmosphère souvent froide des salles d’eau carrelées. Choisissez des variétés qui aiment la vapeur comme la fougère de Boston, le pothos, le philodendron scandens ou la maranta. Installez-les sur une étagère haute, un rebord ou en suspension pour gagner de la place. Évitez de trop charger. Trois plantes bien placées suffisent à transformer l’ambiance. Si la pièce manque d’aération, ouvrez la porte quelques minutes après la douche ou utilisez un ventilateur d’appoint pour éviter l’excès d’humidité. Le résultat est naturel.

salle de bain jungalow

Petite surface : aller à l’essentiel

Dans une petite surface, le style jungalow doit se construire sans encombrer. Chaque objet doit avoir une utilité, chaque choix une intention. Quand l’espace est limité, il ne faut pas en faire trop. Mieux vaut un geste fort que dix petits objets dispersés. Un mur peint en vert forêt, un grand cadre botanique ou une suspension en fibres naturelles donnent immédiatement le ton. Préférez des meubles peu profonds, des étagères aériennes et des plantes bien choisies plutôt qu’une accumulation difficile à vivre.

Le mobilier doit être léger visuellement. Choisissez des matières qui laissent passer la lumière : rotin, bois clair, cannage, métal fin ou verre. Utilisez la hauteur plutôt que la largeur : étagères murales, échelle en bois, suspensions, plantes accrochées. Les paniers tressés sont parfaits pour stocker sans montrer. Ils rangent les câbles, couvertures ou magazines sans alourdir la pièce. Dans un studio, un seul tapis naturel et deux plantes suffisent à poser l’esprit jungalow. Le reste se construit lentement.

Un coin jungle, pas une serre

Le jungalow aime les plantes, mais il ne cherche pas à transformer l’intérieur en serre. Le but n’est pas d’aligner des pots sur chaque surface. Ce qui compte, c’est l’équilibre entre plein et vide. Un mur nu, une zone calme, un meuble sans décoration sont nécessaires pour laisser respirer l’ensemble. Trop de plantes finissent par étouffer l’espace et compliquer l’entretien. Il vaut mieux quelques espèces bien installées, en bonne santé, qu’une accumulation qui fatigue le regard et demande un arrosage permanent.

Pensez en composition plutôt qu’en quantité. Variez les hauteurs, les formes de feuilles, les couleurs de feuillages. Une grande plante au sol, deux moyennes sur une console et une retombante suspendue créent déjà un très beau paysage intérieur. Laissez circuler la lumière entre les plantes. Évitez de toutes les coller contre les murs. Elles vivent mieux quand l’air circule bien et qu’elles peuvent capter la lumière sur plusieurs faces. Le style jungalow y gagne : naturel, maîtrisé, agréable au quotidien.

salon style jungalow

Motifs « nature » sans tomber dans le total look

Les motifs inspirés de la nature font partie du style jungalow, mais ils demandent un peu de retenue pour ne pas virer au décor surchargé. Feuillages tropicaux, fleurs graphiques, animaux exotiques ou imprimés végétaux peuvent envahir une pièce si l’on ne fixe pas quelques limites. Le motif doit servir l’ambiance, pas l’imposer. Un seul élément fort suffit souvent à donner le ton : rideaux imprimés, tête de lit tapissée, tapis feuillage ou papier peint tropical sur un seul mur. L’idée est d’attirer l’œil sans écraser le reste.

Pour garder une harmonie visuelle dans la pièce, associez chaque motif à un matériau naturel ou une couleur calme. Par exemple, un coussin jungle trouve sa place sur un canapé en lin brut, un rideau végétal s’équilibre avec un mur ocre ou terre cuite. Mélangez les échelles : un grand motif ne doit pas être entouré de dix petits motifs concurrents. Alternez unis et imprimés pour conserver du repos visuel. Ce dosage rend l’ensemble lisible. Il permet d’affirmer l’esprit nature sans tomber dans la caricature.

Récup’ et détournements

La récup’ s’intègre bien dans le style jungalow parce qu’elle ajoute une dimension humaine. Elle permet de créer un décor sans dépenser beaucoup. Elle encourage aussi la créativité : donner une seconde vie à un objet rend chaque pièce unique. Un tabouret ancien devient un soutien de plante, une caisse de vin se transforme en étagère murale, un panier sert de cache-pot. On essaie, on ajuste, on déplace. Ce mode de décoration progresse par petites touches, souvent avec ce que l’on possède déjà.

Le fait de transformer des objets récupérés en éléments de décoration répond également à une logique actuelle  : consommer moins et réutiliser mieux. Cela impose parfois d’observer différemment ce que l’on a sous la main. Une vieille échelle en bois devient un porte-serviettes dans une salle de bains, un escabeau se transforme en support végétal, une grande jarre en terre cuite accueille une plante volumineuse. Ce sont ces solutions bricolées avec goût qui donnent un charme naturel à la maison.

Idées faciles à tester :

  • Une porte ancienne réemployée comme tête de lit
  • Un panier de marché transformé en suspension lumineuse
  • Des caisses en bois empilées pour créer une bibliothèque
  • Un plateau en rotin monté au mur comme décoration
  • Des bocaux en verre utilisés comme vases ou pots à ustensiles
  • Une planche de récup’ fixée en étagère murale
  • Un tiroir ancien réutilisé comme mini-jardin d’intérieur
  • Une vieille valise convertie en table basse
  • Un cadre ancien transformé en miroir avec une simple glace
  • Un tabouret usé recyclé en support pour plantes
champre récup et style jungalow

Éthique et provenance

L’esprit jungalow valorise les matières naturelles et le travail manuel. Cette approche soulève une question logique : d’où viennent les objets et dans quelles conditions ont-ils été fabriqués ? Acheter du rotin importé ou un tapis tissé à la main n’a pas le même sens selon la provenance.

Le style ne se limite pas à une ambiance visuelle : il invite aussi à réfléchir à ce que l’on choisit de faire entrer chez soi. Mieux vaut connaître l’origine des pièces que l’on achète, même sans viser la perfection. Un achat réfléchi vaut mieux que dix objets anonymes produits à la chaîne.

Privilégiez les circuits clairs. Un label forestier sur un meuble en bois rassure. Une coopérative locale qui fabrique des paniers en fibres naturelles mérite d’être soutenue. Une céramiste indépendante vendant ses pièces en petite série transmet un savoir-faire durable. Cette logique permet de construire un intérieur cohérent, loin du décor jetable. On achète moins, mais on achète mieux. Et la maison gagne en sens.

Un dernier mot sur la sensation d’habiter

Le style jungalow n’est pas qu’une question d’esthétique. Il change la façon dont on habite un lieu. Les plantes ralentissent le rythme, les matières naturelles apaisent, la lumière chaude rassemble. On n’est plus face à un espace figé, mais dans un intérieur qui vit, évolue, respire. Rien n’y est théâtral. On cherche le confort, pas la perfection. On garde ce qui a du sens, on retire ce qui n’apporte rien.

Ce style plaît parce qu’il réintroduit une forme de simplicité. Il rapproche de la nature même en ville. Il redonne envie de prendre soin de son intérieur sans tomber dans l’obsession décorative. Il permet de composer petit à petit, sans urgence. Au fond, le jungalow raconte une chose claire : une maison n’a pas besoin d’être grande ou luxueuse pour être agréable, elle doit seulement être sincère et accueillante.

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