Le bâtiment attire de nombreux profils en quête d’indépendance, notamment grâce à la montée en puissance des travaux de rénovation énergétique, de l’extension de maison ou encore de l’aménagement intérieur. Pour se lancer dans ce secteur, le modèle de la franchise représente une voie sécurisée… mais pas sans contraintes. Avant de signer, mieux vaut bien comprendre les leviers et limites de ce format.
Comment fonctionne une franchise dans le bâtiment ?
Une franchise bâtiment comme Ocordo Travaux repose sur un contrat commercial qui lie un franchiseur (porteur d’une marque et d’un concept) à un franchisé (entrepreneur indépendant). Ce dernier exploite la marque sur un secteur géographique défini, moyennant :
- un droit d’entrée,
- le versement de redevances mensuelles (souvent un pourcentage du chiffre d’affaires),
- et le respect d’un cadre précis (outils, méthodes, image de marque).
Le franchiseur s’engage à fournir un accompagnement initial, un suivi régulier et des outils métiers (CRM, logiciel de devis, modules de suivi de chantier, etc.). En échange, le franchisé bénéficie d’un cadre structurant qui facilite son lancement.
Quels sont les avantages du modèle de franchise dans le bâtiment ?
Une notoriété déjà installée
Rejoindre un réseau permet de profiter immédiatement de la reconnaissance d’une marque et de sa réputation locale ou nationale. Cela facilite la prospection, les premiers contacts commerciaux et renforce la confiance des clients dès le départ.
Un accompagnement constant
Les réseaux sérieux ne se contentent pas d’une formation initiale. Ils proposent un suivi personnalisé, avec des animateurs réseau, des réunions régulières, des benchmarks de performance et parfois même un service de coaching terrain.
Un accès facilité à des outils professionnels
Le franchiseur met à disposition des outils digitaux éprouvés (site internet, génération de leads, logiciel de chiffrage, communication locale), ce qui permet un gain de temps significatif dans la gestion quotidienne.
Une rentabilité plus rapide
Le modèle est souvent clé en main, avec un business plan testé sur plusieurs territoires. Certains réseaux affichent un retour sur investissement en 2 à 3 ans, avec un chiffre d’affaires annuel visé entre 300 000 et 1,2 M€ selon les zones et les formats.
Un cadre juridique et organisationnel clair
La franchise évite les errances structurelles du lancement d’entreprise en solo. Elle repose sur des procédures rodées, une offre commerciale bien définie et un cadre contractuel sécurisé.
Quels sont les inconvénients ou limites à anticiper ?
Une autonomie encadrée
Le franchisé reste indépendant juridiquement, mais il doit respecter les règles imposées par la tête du réseau : communication, tarifs, territoire, fournisseurs parfois imposés. Cela peut être frustrant pour les profils très autonomes ou créatifs.
Un coût initial parfois élevé
Entre le droit d’entrée, les frais de formation, l’achat de matériel et le fonds de roulement nécessaire, l’investissement de départ peut atteindre 30 000 à 80 000 € selon les enseignes.
Des redevances à intégrer dans la rentabilité
Les redevances fixes ou variables (souvent 5 à 10 % du chiffre d’affaires) pèsent sur la marge. Il faut intégrer ces frais dans les projections dès le départ, surtout dans les zones à forte concurrence.
Une dépendance vis-à-vis du franchiseur
En cas de défaillance du réseau, de stratégie mal orientée ou de perte de dynamisme du franchiseur, le franchisé peut se retrouver freiné dans sa croissance sans avoir de levier direct pour redresser la situation.
À qui s’adresse ce modèle dans le bâtiment ?
Aux artisans ou techniciens souhaitant se structurer
Ce modèle est particulièrement adapté aux professionnels qui maîtrisent le chantier, mais veulent s’appuyer sur un réseau pour structurer leur activité commerciale et administrative.
Aux cadres ou salariés en reconversion
Les enseignes proposent des formats pensés pour les profils gestionnaires, avec des modèles où l’opérationnel est délégué à des équipes terrain, tandis que le franchisé pilote, vend et recrute.
Aux investisseurs
Certains réseaux visent le développement multi-agences avec un management à distance. Cela peut séduire les investisseurs qui souhaitent piloter plusieurs implantations, en confiant à des responsables d’agence.
Quelles franchises se démarquent dans le secteur bâtiment ?
Voici une sélection d’enseignes bien implantées :
- Ocordo : accompagnement constant, service de performance dédié pour chaque franchisé, modèle économique centré sur la rénovation tous corps d’état avec approche gestionnaire, possibilité d’ouvrir une franchise immobilier en même temps pour accroitre son CA et ses services.
- La Maison des Travaux : bon équilibre entre liberté commerciale et cadre de marque, bon positionnement sur les particuliers.
- Illico Travaux : fort soutien marketing et bon taux de transformation des leads, ancienneté du réseau.
- Activ Travaux : modèle souple, idéal pour une montée progressive, orientation très digitale.
- Camif Habitat : haut de gamme, très structuré, bon réseau de partenaires certifiés.
Le modèle de franchise dans le bâtiment séduit par sa capacité à sécuriser un lancement, à structurer une activité et à offrir un cadre opérationnel performant. Il ne convient pas à tous les profils, notamment ceux qui recherchent une liberté totale. Mais pour un entrepreneur souhaitant minimiser les risques du démarrage, bénéficier d’un accompagnement réel et constant et accéder à un marché très actif, la franchise peut être un levier puissant à condition de bien choisir son réseau.