Soudage à domicile : prenez vos dispositions pour éviter les risques d’incendie

Le soudage est le résultat d’une combinaison de chaleur et de pression pour faire fondre des matériaux en les reliant à un matériau d’apport. Il peut être réalisé de nombreuses manières en utilisant différentes sources d’énergie : flamme de gaz, arc électrique, laser, friction, ultrasons et faisceau électrique.

Le soudage à l’arc est un procédé de base qui nécessite une alimentation électrique, des électrodes, des baguettes de soudure, un gaz de protection et un équipement de sécurité approprié. Des centaines de milliers de personnes soudent au quotidien, mais le procédé peut s’avérer dangereux si certaines mesures de protection ne sont pas prises.

Brûlure, lésion oculaire et inhalation de gaz toxiques

L’équipement de protection est l’exigence la plus importante pour les personnes engagées dans une activité de soudage ou de brasage, car un arc électrique ou une flamme ouverte sont souvent impliqués et la probabilité de blessure et d’incendie n’est pas nulle. La plus grande menace est évidemment le risque de brûlure plus ou moins grave. Pour éviter cela, il faut utiliser des vêtements de protection tels que des gants en cuir résistants et des combinaisons à manches longues épaisses.

En plus des brûlures éventuelles, de graves lésions oculaires peuvent également se produire. Les soudeurs peuvent éviter ce risque en portant des lunettes de protection, des masques et des casques munis de lentilles et de plaques faciales spécialement conçues pour être foncées ou auto-obscurcissantes. Ces lentilles réduisent la possibilité d’effets négatifs des rayons ultraviolets sur les yeux de l’opérateur, dus aux étincelles et/ou aux arcs électriques lors de l’utilisation de méthodes de soudage électrique.

Les soudeurs risquent également d’être exposés à des gaz toxiques et à de fines particules. Celles-ci se présentent sous la forme de fumée de soudure produite pendant le processus. L’exposition à des gaz et à des fumées susceptibles de soumettre le corps humain à des affections de longue durée doit être évitée. Lorsque des bouteilles de gaz comprimés inflammables sont utilisées, il existe un risque potentiel d’incendie ou d’explosion lorsque des arcs électriques ouverts ou des flammes sont à proximité. C’est pourquoi il est préférable de séparer les procédés de soudage à l’arc et au gaz, en prévoyant si possible un local différent pour chaque technique.

Le soudage implique un large éventail de tâches et donc un large éventail de risques pour la santé et la sécurité de l’opérateur mais aussi de ses collaborateurs ou encore de son entourage, dans le cas d’un soudage à domicile :

  • les poussières, fumées, vapeurs et gaz toxiques ;
  • des risques électriques ;
  • risque de chutes ou de trébuchements dans les locaux mal rangés ;
  • le rayonnement de la lumière de l’arc, qui peut exposer les soudeurs aux UV et aux lésions oculaires ;
  • le déplacement d’oxygène par l’utilisation de l’argon pour protéger les pièces métalliques de l’oxydation ;
  • la chaleur, les étincelles, les éclaboussures, les flammes et les surfaces chaudes ;
  • le bruit dû aux impacts « métal sur métal ».

Le point sur les différentes techniques de soudage

MMA (soudage manuel à l’arc métallique)

Le MMA est le mode de soudage le plus courant. Il mobilise un matériau supplémentaire, qui remplit l’espace existant entre les deux parties à souder. Ce métal de remplissage est commercialisé sous forme d’électrodes.

Les électrodes ont un noyau de métal et un revêtement extérieur qui joue le rôle de matériau isolant. Lors du soudage avec des électrodes, l’arc généré par le courant fait fondre le métal interne (créant le bain de soudure), mais aussi le matériau isolant autour de celui-ci pour protéger les pièces des agents extérieurs présents dans l’air et qui pourraient endommager la soudure.

TIG (Tungsten Inert Gas)

Le TIG permet d’assembler deux pièces métalliques sans utiliser de matériau supplémentaire. La technique consiste à chauffer les pièces à souder avec une torche équipée d’une électrode permanente spéciale en tungstène. L’arc généré par cette torche permet de fondre et d’assembler les deux pièces, obtenant ainsi un résultat à la fois propre et prévis. Pour isoler le bain de soudure, on utilise de l’argon autour du noyau de tungstène. Le soudage au tungstène comporte 3 modes différents : HF, LA et Scratch.

Le MIG (Metal Inert Gas)

Le soudage MIG substitue l’électrode avec un fil qui, grâce à un moteur électrique, est tiré de manière continue dans la torche, d’où il sort avec le gaz protecteur qui le recouvre (afin d’éviter la contamination par l’air). Les fils sont disponibles dans différentes combinaisons métalliques et sont stockés sur des rouleaux de 5 à 15 Kg.

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