La ville de Las Terrenas se compose de quelques rues principales et d’une jolie plage de 15 km qui rend ce paradis vraiment spectaculaire. Située dans la péninsule de Samaná, cette région compte plus de 30 km de plages immaculées. Les résidents locaux sont un mélange de dominicains et d’étrangers, chacun ayant une relation historique avec la région, qu’il s’agisse de descendants de l’esclavage anglais, d’occupation espagnole, d’ancêtres Taino ou de l’afflux d’expatriés français et italien.
Las Terrenas est un fond de culture et son nom seul est une déclaration qui vient du mot français « La Terrienne ». Un nom donné au 17ème siècle quand les flibustiers appelaient la région « La Terrienne », en particulier de 1630 à 1693. Peu de zones en République dominicaine se sont développées plus rapidement que Las Terrenas, comme l’indique le nombre de nouvelles villas et maisons.
Las Terrenas a été fondée en 1946, lorsque le président Rafael Leonidas Trujillo a ordonné aux habitants ruraux de Saint-Domingue de se réinstaller dans la ville en tant qu’agriculteurs et pêcheurs. Las Terrenas était alors un petit village de pêcheurs isolé du reste du pays. Au fil des ans, les anciennes cabanes de pêcheurs du village ont été lentement transformées en bars, restaurants et magasins.
Maisons en bois peint : un héritage tropical réinventé
À Las Terrenas, l’architecture résidentielle conserve l’esprit des villages de bord de mer tout en s’adaptant aux goûts actuels. Les maisons traditionnelles, souvent construites en bois léger peint dans des tons pastel (turquoise, rose corail, vert menthe ou jaune) rappellent la tradition caribéenne du bois ventilé et des couleurs vives qui reflètent la lumière tropicale et en limitant la chaleur intérieure. Les toitures en tôle ondulée, aux débords généreux, protègent les galeries extérieures des pluies. Ces galeries, souvent bordées de balustrades découpées, servent à la fois de zone d’ombre et de lieu de sociabilité.
Cette esthétique vernaculaire s’est progressivement modernisée : beaucoup de nouvelles constructions gardent la silhouette et la palette chromatique des anciennes maisons, mais adoptent des matériaux plus durables (bois traité, aluminium, béton léger) pour mieux résister à l’humidité et aux ouragans. Les propriétaires étrangers, nombreux à s’installer ici depuis les années 1990, ont aussi influencé les styles : maisons à étages, toitures plates, ouvertures vitrées sur la mer… Sans renier la tradition, Las Terrenas a su transformer le modèle de la maison tropicale colorée en un symbole de charme et de confort.



Entre authenticité et cosmopolitisme
L’un des traits les plus frappants de Las Terrenas réside dans la cohabitation harmonieuse des influences. Les anciennes maisons créoles dominicaines se mêlent aujourd’hui aux villas contemporaines imaginées par des architectes européens. Certaines conservent les galeries à colonnes et les garde-corps ajourés, d’autres privilégient le minimalisme des volumes blancs. Cette diversité reflète l’histoire sociale du lieu : un ancien village de pêcheurs devenu une station balnéaire cosmopolite.
Dans les quartiers anciens, comme celui de Pueblo de los Pescadores, on retrouve encore des maisons sur pilotis, reconstruites après les tempêtes, qui perpétuent les techniques locales de ventilation naturelle et d’orientation face au vent. À quelques centaines de mètres, les résidences récentes de Playa Bonita ou El Portillo illustrent une autre facette : celle d’un habitat balnéaire haut de gamme, mariant béton clair et bardage bois, terrasses panoramiques et piscines à débordement.
Las Terrenas n’a donc pas perdu son âme : elle l’a enrichie. Ses maisons colorées, entre mémoire du passé et modernité assumée, traduisent la rencontre entre cultures locales et influences internationales : une architecture vivante, en perpétuelle évolution, à l’image de la communauté qui y vit.




