La Maison Picassiette est le résultat extraordinaire du travail d’un homme entre 1938 et 1964. Le monument qu’il a laissé derrière lui est une maison et un jardin recouverts de mosaïques complexes de vaisselle cassée, de peintures et de sculptures. Beaucoup de personnes essayent encore d’expliquer pourquoi Raymond Isidore (surnommé Picassiette), un travailleur manuel modeste, a produit un tel environnement. Une maison belle, compliquée, inspirante et mystifiante qu’il avait construite pour sa famille. Peut-être que ce qui est si étonnant n’est pas seulement qu’il ait choisi de se consacrer à son projet, mais qu’il l’ait accompli. L’importance et la richesse sont impressionnantes.
La Maison Picassiette se trouve à l’écart d’une rue urbaine, non loin du centre de Chartres (à 80 km au sud-ouest de Paris). Vous y arrivez en marchant dans un sentier étroit. Un petit guichet a été ajouté à l’extérieur de la cour avant de la maison. 30 000 visiteurs par an viennent tous les ans visiter ce lieu d’émerveillement. La maison Picassiette est très modeste en taille, et est longue et mince en forme, correspondant aux dimensions du terrain sur lequel elle se trouve. Les portes et les fenêtres sont toutes sur le côté droit, vers le sud.
Qu’est-ce qui rend cette maison différente des autres ? La Maison Picassiette n’est pas une maison commune comme la nôtre, c’est un échantillon d’architecture naïve : belle, insolite… tellement incroyable ! Elle mérite une visite pendant que vous êtes à Chartres. La maison Picassiette est aussi appelée la maison aux millions de morceaux… parce qu’elle est faite de millions de morceaux de vaisselle brisée, de verres cassés, de porcelaines brisées et de bouchons de bouteille compilés en mosaïques. Raymond Isidore, le propriétaire de la maison d’origine, a commencé à construire sa maison en 1930 et huit ans plus tard en 1938, il a commencé à décorer sa petite maison.
Il marchait quand tout à coup il fut attiré par les couleurs scintillantes de petits morceaux de verre, de porcelaine et de vaisselle. Il les ramassa et les pilla dans son jardin. C’est pour cette raison que la maison a gagné le nom un peu moqueur de Picassiette, tel un jeu de mot : pique (vole) et assiette. Certaines personnes redéfinissent aussi le mot Picassiette en « Picasso Assiette ».
Il a ensuite commencé à décorer les murs intérieurs de sa maison en mosaïque avec ces pièces. Tout d’abord, seulement les murs, puis il a continué ses travaux au plancher, puis aux plafonds. Il a ensuite continué avec toute la pièce, y compris les meubles : tables, chaises, lits… et même le jardin ! Tout est couvert de mosaïques !
Raymond Isidore allait récupérer les éléments constituant ses mosaïques dans les décharges alentours : verres multicolores brisés, éclats de vaisselles et de porcelaines…
Hélas, la fin de vie de Raymond Isidore fut tragique. Son inspiration tarie, lui-même épuisé, il errait sans but, l’esprit chancelant. Par une nuit d’orage, il s’enfuit de chez lui à travers les champs, en proie à un délire de fin du monde. Il mourut peu après.
Malgré un succès tardif, il ne connut durant toute sa vie, qu’incompréhension et moqueries.
Informations supplémentaires sur la maison Picassiette
- La ville de Chartres a classé la Maison Picassiette comme monument historique en 1983.
- La maison Picassiette n’est pas ouverte toute l’année, alors vérifiez les horaires ICI !
- Ouverture d’avril à octobre. Fermé le mardi et dimanche matin. Visite par groupe de moins de 10 personnes (en raison de la fragilité du site). Sur réservation pour les groupes.
- Tarifs individuels : plein tarif / 5.60€, tarif réduit / 2.80€.
Sources : wikipedia.org, chartres-tourisme.com.