La hutte traditionnelle kanak de Nouvelle-Calédonie est représentative de l’architecture de la culture kanak. Près de 40% des habitants de l’île sont Kanaks. Les caractéristiques de la hutte traditionnelle représentent l’organisation et le mode de vie des tribus. Pour les Kanaks, l’espace est divisé entre des locaux réservés aux hommes importants et d’autres résidences placées plus près des femmes et des enfants. Cet arrangement est toujours utilisé lors des rassemblements, mais aucune discrimination spatiale officielle n’existe entre les communautés. Les Kanaks évitent d’être seuls dans des espaces vides.
La hutte est l’élément architectural endogène kanak. On la trouve partout, ornant le paysage avec sa forme et sa silhouette. Elle est entièrement construite de matériel végétal prélevé dans la réserve de la forêt environnante. Par conséquent, d’une région à l’autre, nous pouvons constater que les matériaux utilisés sont différents.
A l’intérieur de la hutte, un foyer est construit sur le sol entre l’entrée et le poteau central qui définit un espace de vie collectif recouvert de nattes faites de feuilles de pandanus et d’un matelas de feuilles de cocotier. La hutte ronde est la traduction physique et matérielle de la culture mélanésienne et des relations sociales au sein du clan.
La hutte traditionnelle en Nouvelle-Calédonie a plusieurs caractéristiques
La forme ronde, qui définit un espace pour la vie collective, est propice aux discussions, à l’échange et au maintien d’un esprit communautaire.
La structure de la seule porte fait environ 1,50 m, ce qui nécessite que le visiteur qui pénètre ou quitte la hutte se baisse et se prosterne en signe de respect pour les habitants de la hutte.
Chaque morceau de bois, et où il est placé dans le bâtiment, a une utilité, de même que chaque membre du clan a une place et une fonction dans la structure sociale. Les jointures représentent des alliances, les relations entre les membres de la communauté.