Cette maison gingerbread d’Haïti se nomme Hôtel Oloffson est une auberge au centre de Port-au-Prince, en Haïti. La structure principale de l’hôtel est un manoir gothique gingerbread du 19ème siècle situé dans un jardin tropical luxuriant. Le manoir a été construit à la fin du 19ème siècle comme résidence pour la puissante famille Sam, y compris deux anciens présidents d’Haïti. Les maisons gingerbread sont un style de bâtisse qui trouve son origine en Haïti.
En 1935, lorsque l’occupation a pris fin, le manoir a été loué à Werner Gustav Oloffson, un capitaine de mer suédois d’Allemagne, qui a converti la propriété en hôtel avec sa femme Margot et ses deux fils Olaf et Egon. Dans les années 1950, Roger Coster, un photographe français, a assumé le bail de l’hôtel et l’a tenu avec sa femme haïtienne, Laura. L’hôtel est connu comme le « Greenwich Village of the Tropics », attirant des acteurs, des écrivains et des artistes. Certaines des suites de l’hôtel ont été nommées d’après les artistes et les écrivains qui ont fréquenté l’hôtel.
Un habitant new-yorkais, Al Seitz, a acquis le bail de l’hôtel en 1960. Au cours des années 1970 et au début des années 1980, l’hôtel a connu une brève période de renommée et de bonne fortune. Des célébrités comme Jacqueline Kennedy Onassis et Mick Jagger étaient des invités réguliers, et comme Coster avant lui, Seitz a nommé les chambres de l’hôtel d’après les célébrités. Après la mort de Al Seitz en 1982, sa veuve continua à l’exploiter. Au fur et à mesure que la domination du Duvalierisme se refermait sur le pays, le commerce touristique étranger se tarissait. L’hôtel a survécu en servant de résidence pour les journalistes étrangers et les travailleurs humanitaires étrangers qui avaient besoin d’un hébergement sécurisé dans le centre-ville.
En 1987, avec l’aide de son demi-frère Jean Max Sam, Richard Morse a signé un bail de 15 ans pour gérer l’Hôtel Oloffson. Morse a embauché une troupe locale de danse folklorique et l’a lentement convertit en band. Tout au long du bouleversement politique d’Haïti dans les années 1990, la performance régulière du jeudi soir du band à l’hôtel est devenue l’un des rares événements sociaux réguliers à Port-au-Prince dans lequel des individus de diverses positions politiques pouvaient se rassembler.