Située à Ngaparou, à seulement 15 minutes de Saly sur la Petite Côte sénégalaise, cette villa coloniale s’inscrit dans la tradition des demeures héritées de l’époque coloniale tout en intégrant les exigences contemporaines du confort résidentiel. Édifiée sur un terrain arboré de 1400 m², la villa se distingue par ses volumes généreux, sa structure en maçonnerie, ses larges terrasses ombragées et sa piscine, le tout enveloppé d’une végétation luxuriante propice à la douceur de vivre sous les tropiques.
Architecture et organisation de la villa
L’architecture de cette villa reprend les codes majeurs du style colonial. Dès l’approche, on observe une façade principale rythmée par une succession d’arches sur deux niveaux, typique de l’influence méditerranéenne et andalouse adoptée dans de nombreuses constructions coloniales d’Afrique de l’Ouest. Cette alternance d’arcades crée des espaces de transition, entre intérieur et extérieur, tout en favorisant la ventilation naturelle, indispensable sous ce climat.
La grande terrasse, orientée pour profiter des brises marines et protéger les espaces de vie du soleil direct, est entourée de balustrades moulurées. Elle accueille des espaces de repos et de convivialité, où la vie s’organise autour de salons, protégés du soleil et ouverts sur le jardin. Ce principe de vie « dedans-dehors » est un héritage direct de l’architecture coloniale, pensée pour maximiser le confort thermique.
À l’intérieur, la villa comprend trois chambres spacieuses, chacune dotée d’une salle de bains attenante. Les chambres sont orientées de façon à bénéficier d’une lumière naturelle abondante sans souffrir de la chaleur, grâce à une gestion judicieuse des ouvertures et à l’épaisseur des murs porteurs. Le salon et la salle à manger s’ouvrent sur la terrasse, prolongeant les espaces de réception vers l’extérieur. La cuisine, vaste et bien équipée, est tournée vers le séjour pour favoriser la convivialité.
L’ensemble est desservi par des circulations fluides, facilitant l’accès à chaque espace de l’habitation, y compris à la piscine installée au cœur du jardin. Celle-ci est entourée de végétation : palmiers, manguiers et arbustes à fleurs, assurant à la fois l’ombrage, la fraîcheur et l’intimité.
Matériaux et choix techniques
La villa privilégie des matériaux durables et adaptés au climat local. Les murs en maçonnerie offrent une inertie thermique appréciable, limitant les surchauffes. La toiture à faible pente, recouverte de tuiles, permet d’évacuer rapidement les eaux de pluie tout en limitant l’emprise solaire. Les huisseries et volets en bois protègent des rayons du soleil, tout en participant à l’esthétique du bâtiment.
Les revêtements intérieurs optent pour des carreaux de céramique, faciles d’entretien et agréables sous le pied. Le mobilier, souvent en fer forgé ou en bois, allie robustesse et sobriété, faisant écho aux intérieurs des maisons créoles et coloniales d’Afrique de l’Ouest.
Le jardin et la vie en extérieur
Le terrain de 1400 m² permet une vie de plein air. Les chemins dallés relient la maison à la piscine, bordés de massifs de plantes tropicales. L’organisation du jardin vise à limiter l’entretien et la consommation d’eau, tout en créant des microclimats favorisant la fraîcheur autour de la maison. Les espaces ombragés sous les arbres et sous la terrasse deviennent des lieux de vie à part entière, protégés du soleil.
La piscine occupe une place centrale dans la conception du jardin. De forme géométrique, elle est dotée d’une plage immergée et d’un bassin à débordement, pour un usage familial et convivial. La proximité de la terrasse permet d’alterner facilement entre baignades et moments de détente à l’ombre. Le choix d’un carrelage bleu intense contribue à rafraîchir visuellement l’ensemble.
Zoom sur les maisons coloniales du Sénégal
L’architecture coloniale sénégalaise est le résultat d’un croisement entre les modèles importés d’Europe (principalement une architecture coloniale française, espagnole et portugaise) et les savoir-faire locaux adaptés au climat ouest-africain. Ces maisons sont généralement pensées pour optimiser la ventilation, la protection contre la chaleur et l’humidité, tout en reflétant un certain art de vivre.
Saint-Louis : la ville-musée du patrimoine colonial
Classée aà l’UNESCO, Saint-Louis est considérée comme le berceau de l’architecture coloniale en Afrique de l’Ouest. La ville conserve de nombreux exemples de maisons à étage avec galeries ouvertes, persiennes, balcons en bois et toitures en tuiles. Les maisons de l’île, construites en pierre ou en brique, s’organisent autour de patios et de courettes, tandis que les arcades offrent ombre et ventilation.
Les façades pastel, parfois ornées de moulures et de balustrades, témoignent d’une période où l’élégance de l’architecture coloniale de Saint-Louis traduisait aussi un certain rang social. Les galeries ouvertes, surmontant la rue, permettaient d’observer la vie urbaine tout en se préservant de la chaleur.
Dakar : diversité et réinvention
Dans la capitale sénégalaise, l’architecture coloniale s’exprime à travers des villas administratives, des maisons de maîtres et des immeubles collectifs, construits principalement entre la fin du XIXe siècle et les années 1930. Les quartiers du Plateau, de Fann ou de Point E recèlent encore de belles demeures aux façades symétriques, encadrées de pilastres, et dotées de jardins en cœur d’îlot.
La villa coloniale y côtoie souvent les architectures modernistes de la période post-indépendance, mais conserve une image de prestige, recherchée par les familles et les amateurs de patrimoine.
L’île de Gorée : symboles et émotions
Les maisons colonilales de l’île de Gorée, caractérisées par des couleurs chaudes, sont construites autour de cours intérieures, avec de larges galeries ouvertes sur l’océan. Les maisons d’habitation, tout comme les anciennes maisons d’esclaves, présentent de robustes murs de pierre, des volets en bois et des toitures à forte pente recouvertes de tuiles. Les espaces ouverts protègent de la chaleur tout en captant la lumière et la brise marine. Le charme des patios intérieurs et des balcons attire de nombreux visiteurs.
Héritage colonial et adaptation contemporaine
La villa coloniale de Ngaparou s’inscrit dans la continuité des maisons historiques du Sénégal tout en intégrant les techniques modernes. Son architecture, inspirée par les modèles de Saint-Louis, Dakar ou Gorée, privilégie le confort climatique et la générosité des espaces.
L’organisation intérieure, la gestion des ouvertures et l’attention portée au jardin illustrent une adaptation intelligente aux contraintes locales, sans sacrifier l’élégance d’un style chargé d’histoire.
En adoptant ce type d’architecture, les propriétaires s’offrent une maison intemporelle, adaptée au mode de vie moderne, en conservant le charme et l’authenticité d’une demeure enracinée dans le patrimoine.