Lorsqu’on compte faire construire une maison, il faut d’abord prendre du temps pour trouver un terrain constructible qui soit placé dans un lieu idéal. Cela doit notamment passer par une étude du sol pour savoir si celui-ci est suffisamment stable. Une fois ces vérifications faites, on peut débuter le chantier et les travaux. Sauf qu’à ce moment-là, il y a un élément primordial que l’on prend rarement en compte : les gravats de chantier. Dans cet article, nous allons dans un premier temps tenter de les définir puis nous verrons comment s’y prendre pour les gérer efficacement.
Les gravats de chantier, qu’est-ce que c’est ?
On a probablement tous une idée plus ou moins précise de ce que sont les gravats. Si vous demandez à quelqu’un dans la rue, il vous répondra probablement “des débris en pierre”. En réalité, lorsqu’on creuse un peu (sans mauvais jeu de mots), on s’aperçoit qu’ils répondent à une définition précise. Les gravats sont en effet une catégorie de déchets qui sont caractérisés par le fait qu’ils sont les produits d’un chantier (démolition ou construction) et qu’ils sont d’un petit calibre.
D’autre part, ces déchets de chantier assez durs (rappelons qu’ils sont composés de pierre, de béton, de carrelage, de terre…) ne sont pas organiques. Cela signifie entre autres qu’ils ne brûlent pas et ne peuvent pas se décomposer. Donc si vous les laissez sur place, ils seront encore là un bout de temps avant que l’érosion n’ait fait son affaire.
Jusqu’à maintenant, on les a considérés comme inertes et on les a rejetés dans la nature. Sauf que certains gravats peuvent être polluants avec notamment un impact sur la qualité de l’air (poussière rejetée), la qualité de l’eau et la qualité de certains sols. C’est pourquoi il convient de les extraire efficacement du chantier.
Les méthodes pour l’extraction des gravats de chantier
Il existe plusieurs méthodes pour se débarrasser des gravats qui encombrent. La première étape consiste à en faire un tri sélectif qui peut prendre du temps lorsqu’on n’est pas un expert soi-même. En gros, on dresse en général trois catégories : les gravats inertes (qui peuvent être recyclés), les gravats non inertes, mais qui ne présentent pas de danger (bois, plastique…) et enfin les gravats dangereux (amiante…) qui résultent la plupart du temps de travaux de démolition (ce qui ne nous concerne pas à priori ici).
Ensuite pour l’évacuation en elle-même, si vous êtes un particulier, vous avez plusieurs choix qui s’offrent à vous.
- Soit les déposer directement en déchetterie (limité à une certaine quantité).
- Soit louer des bennes pour stocker et enfin procéder à l’évacuation des gravats (assez onéreux).
- Soit utiliser des bigs bags de chantier, ce qui reste la solution la moins contraignante, car on peut les obtenir facilement auprès de professionnels.
Bien sûr, si vous avez de la suite dans les idées, vous avez aussi l’option de réutiliser les gravats comme remblayage d’une allée. Mais plutôt que de réutilisation, abordons plutôt l’aspect du recyclage qui est plus courant dans le domaine.
Le recyclage des gravats de chantier
Si nous avons insisté dans la précédente partie sur le tri sélectif, c’est parce que les déchets du bâtiment sont devenus un vrai problème aujourd’hui. Donc si vous placez tous les gravats sans les trier dans des bigs bags, cela ne va pas vraiment être efficient d’un point de vue écologique.
Car une fois que vous aurez fait un premier tri en séparant les déchets inertes de ceux non inertes, il va y avoir d’autres étapes afin que les matériaux soient recyclés puis réutilisés. Nous pensons notamment au concassage, au déferraillage puis au lavage. Les gravats pourront ensuite être tamisés en matériaux valorisés de différentes tailles et prêts à l’emploi. En Europe, on a fixé un objectif de 70% de valorisation des déchets.