De chaque côté de la Grande Place du Marché à Zamość, il y a 8 maisons à arcades, des immeubles locatifs qui abritaient des boutiques de marchands et des établissements vinicoles. Les immeubles sont décorées de frises, de fausses façades, de bas reliefs et de fresques. Ils ont des portails magnifiques ainsi que des plafonds en bois à l’intérieur. Ce sont les maisons avec galerie à arcades bordant la Grande Place du Marché : des demeures aux riches motifs ornementaux ayant appartenu à des marchands arméniens.
Chaque maison a sa propre riche histoire et son nom. Les cinq maisons les plus décorées se tiennent sur le même côté de la place que la mairie. Quatre d’entre elles constituent le Musée de Zamosc aujourd’hui. La ville a été inscrite sur la liste du patrimoine culturel mondial par l’UNESCO en 1992 pour sa valeur historique et artistique importante. La Maison Wilczek est proche de la mairie. Elle a été nommée d’après Jan Wilczek, un conseiller de la ville. La plupart de ses décorations sont situées dans les angles.
Le second bâtiment, appelée Maison Rudomicz, appartenait à un avocat, médecin, écrivain ainsi que professeur et recteur de l’Académie de Zamojska, Bazyli Rudomicz. Il est l’auteur d’un journal dans lequel il décrit la vie au 17ème siècle à Zamość. C’est de cette époque que date les maisons de marchand.
Le bâtiment arménien suivant, richement orné, s’appelle Maison de l’Ange (également appelée maison de Bartoszewiczowski). Son nom vient d’un bas-relief avec l’archange Gabriel. Au-dessus de l’image de l’archange, entre la vigne, il y a un dragon et deux lions, s’appuyant sur leurs pattes arrières. Le dragon symbolise le mal et les lions étaient censés protéger les habitants de la maison de celui-ci.
Le nom de la quatrième maison (Maison du Couple Marié) provient d’un bas-relief placé sur la façade, avec un homme et une femme. La légende dit que le propriétaire de la maison ne pouvait pas supporter la compagnie de sa femme querelleuse. Lorsque tous ses appels à la paix se sont avérées inefficaces, il l’a accusée de sorcellerie. En conséquence, elle a été brûlée sur le bûcher. C’est pourquoi il y a un sourire espiègle sur le visage de l’homme de pierre. C’est probablement juste une légende; Néanmoins, de nombreuses femmes accusées de pratiquer la sorcellerie étaient en fait exécutées dans Zamość. Par exemple, en 1664 six citadines ont d’abord été torturées, puis condamnées à mort sur le bûcher pour sorcellerie. Finalement, la peine a été atténuée et elles ont été décapitées.
Uneautre s’appelle Maison de la Madonne. La façade de la maison est décorée avec un bas-relief représentant la Vierge à l’Enfant Jésus marchant sur un dragon. Les cadres supérieurs des fenêtres du premier étage sont ornés et parmi les nombreux motifs il y a les initiales « SS » appartenant à Soltan Sachwelowicz, un marchand arménien et fondateur de la maison. À l’heure actuelle le Musée Zamojskie est situé dans les quatre premières maisons et l’école secondaire des beaux-arts dans la cinquième.