La Guinée équatoriale, avec ses 28 015 km² et environ 750 000 habitants, est l’un des plus petits États du continent africain. Située dans la région centrale de l’Afrique, elle borde la baie de Biafra, entre le Cameroun et le Gabon. Le pays se compose d’un territoire continental, le Rio Muni, et de cinq îles dont Bioko, la plus peuplée. L’île abrite la capitale, Malabo, ainsi que plusieurs localités secondaires comme Luba, qui concentre l’essentiel des activités humaines et économiques.
Malabo : une capitale aux contrastes marqués
Malabo, située au nord de Bioko, regroupe la majorité de la population insulaire. L’architecture coloniale de Malabo est fortement marquée par l’héritage espagnol, visible dans certains bâtiments administratifs, églises, cathédrale et anciennes grandes maisons aux toitures inclinées et aux balcons en fer forgé. Aujourd’hui, la capitale Équato-Guinéenne présente un paysage urbain contrasté :
- Des quartiers résidentiels aisés, aux villas spacieuses construites en béton, souvent protégées par des murs d’enceinte, avec jardins et portails métalliques.
- Des zones informelles ou bidonvilles, où les habitations sont plus modestes, construites avec des matériaux de récupération et des tôles ondulées.
La proximité entre ces zones illustre les écarts de niveau de vie et la cohabitation de formes d’habitat très différentes. Certaines rues passent ainsi d’immeubles modernes à des constructions précaires.



Luba : urbanisation à taille humaine
Luba, avec environ 7 000 habitants, est la deuxième plus grande ville de l’île. Sa structure urbaine est moins dense que celle de Malabo, avec davantage d’espaces ouverts et un rythme de vie plus calme.
Les maisons y sont généralement de plain-pied, construites en béton ou en parpaings, avec toitures en tôle. Certaines habitations adoptent un style plus moderne avec vérandas couvertes et finitions carrelées, tandis que d’autres conservent une allure plus rudimentaire, avec des façades non enduites.



Habitat rural : simplicité et fonctionnalité
En dehors des villes, l’habitat prend une forme beaucoup plus simple et fonctionnelle. Les maisons de village sont souvent érigées avec des planches de bois montées sur une ossature rudimentaire et couvertes d’un toit en tôle ondulée. Ce type de construction présente plusieurs avantages :
- Rapidité d’exécution
- Utilisation de matériaux disponibles localement
- Possibilité de réparer facilement les éléments endommagés
Ces maisons rurales en Guinée Équatoriale n’ont généralement pas d’isolation, et l’agencement intérieur se limite à quelques pièces séparées par des cloisons légères. Les sols peuvent rester en terre battue, même si le ciment se répand progressivement dans les habitations rénovées.


Matériaux et méthodes de construction actuels
Les matériaux employés aujourd’hui sur l’île de Bioko varient selon le budget et l’emplacement :
- Béton et parpaings pour les constructions durables, surtout en milieu urbain.
- Tôle ondulée pour les toitures, omniprésente dans tous les types d’habitat.
- Bois et planches pour les maisons rurales ou temporaires.
Les techniques modernes de maçonnerie cohabitent avec des méthodes plus artisanales, souvent sans fondations profondes, ce qui peut poser des problèmes de stabilité ou de résistance aux intempéries.
Évolution et tendances récentes
Ces dernières années, on observe :
- Une augmentation du nombre de constructions en dur, notamment dans les zones proches des routes principales. Ce phénomène modifie progressivement le visage architectural de l’île.
- L’influence croissante des styles architecturaux européens et contemporains, avec l’usage de carrelage extérieur, de peintures acryliques et de menuiseries métalliques.
- La persistance des maisons en bois et tôle dans les zones rurales, pour des raisons économiques et de facilité de construction. Elles sont le choix privilégié pour les foyers aux revenus modestes.
L’île de Bioko présente aujourd’hui un paysage architectural diversifié, allant des villas modernes de Malabo aux maisons rurales en planches des villages. Ce mélange reflète autant les disparités économiques que l’adaptation aux contraintes locales. Les constructions en dur gagnent du terrain, mais l’habitat en bois et tôle reste ancré dans le quotidien d’une grande partie de la population.
Il y a eu sur l’ile de Fernando Poo plusieurs constructions, réalisées au début du XX, fin du XIX, en fer, provenant de laBelgique. Notamment une église. Ou trouver des photos des ces bâtiments?
Merci d’avance
Bonjour Marc, je viens de faire quelques recherches sur google mais je ne trouve rien hélas, désolé !