L’architecture distinctive de l’île Maurice reflète l’histoire de l’île en tant que base commerciale coloniale reliant l’Europe à l’Est. Les styles et les formes des maisons introduites par les colons hollandais, français et britanniques à partir du 17ème siècle, mélangés aux influences de l’Inde et de l’Afrique de l’Est, ont abouti à une architecture hybride unique de signification historique, sociale et artistique internationale. Les maisons mauriciennes présentent une variété de dessins, de matériaux et d’éléments décoratifs qui sont uniques au pays. Voir les maisons à Maurice.
Des décennies de changements politiques, sociaux et économiques ont entraîné la destruction systématique du patrimoine architectural mauricien. Entre 1960 et 1980, les maisons historiques des hautes terres de l’île (les maisons créoles de Maurice) ont disparu à des taux alarmants. Ces dernières années, on a assisté à la démolition de plantations, de résidences et de bâtiments civils qui ont été défrichés ou considérablement rénovés pour de nouveaux développements afin de servir une industrie touristique en expansion. La capitale, Port-Louis, est restée relativement inchangée jusqu’au milieu des années 1990, mais reflète maintenant les dommages irréversibles qui ont été infligés à son patrimoine bâti. La valeur des terres en hausse est confrontée à la valeur culturelle des structures historiques à Maurice, alors que les coûts prohibitifs de l’entretien et le déclin constant des compétences traditionnelles de construction rendent plus difficile l’investissement pour la préservation.
Le World Monuments Watch (Veille Mondiale des Monuments) de 2016 appelle à une plus grande attention locale et internationale de la destruction généralisée et durable du patrimoine architectural de l’île Maurice. Face au développement rapide et non réglementé, les structures bâties et l’identité culturelle de l’île continuent de souffrir. Le World Monuments Watch encourage l’engagement des propriétaires de maisons, de sites et d’autres parties prenantes locales, ainsi que la mobilisation des forces politiques et financières pour promouvoir la préservation du patrimoine, plutôt que comme un obstacle au développement économique durable.
Sources et crédits photos : World Monuments Fund,