Les maisons coloniales françaises du début du 20ème siècle sont un ajout au paysage architectural de Luang Prabang. Adaptées pour les conditions tropicales, la majorité de ces bâtiments de l’administration publique aux murs épais et les résidences officielles ont été construites en utilisant la brique et le stuc avec des toits de tuiles inclinées et des fenêtres à volets en bois.
Peu à peu, des structures néo-coloniales combinant à la fois des éléments locaux traditionnels et des influences françaises apparaissent. En fusionnant de manière relativement harmonieuse avec les structures en bois traditionnelles, ces structures coloniales et d’autres influences étrangères telles que les boutiques d’inspiration chinoise (avec le commerce au RDC et l’habitation à l’étage) ont ajouté un autre élément esthétique intéressant au patrimoine architectural de Luang Prabang. Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, Luang Prabang reflète la fusion de l’architecture traditionnelle et des structures urbaines conçues par les autorités coloniales européennes aux 19ème et 20ème siècles.
Le palais royal
Le Palais royal est un exemple remarquable de l’architecture coloniale à Luang Prabang, construit entre 1904 et 1909 par les Français pour le roi Sisavangvong en remplacement de l’ancien palais.
Mélange de styles architecturaux français et laotien, le palais royal présente un toit de style lao traditionnel avec une flèche dorée en son centre, une volée de marches en marbre italien au-dessus de l’entrée principale et des emblèmes français en forme de fleur de lys ornant la crête de l’éléphant à trois têtes symbolisant les trois royaumes du Laos.
Le palais, entouré de jardins, offre une vue imprenable sur la ville et le fleuve Mékong. À l’intérieur, les visiteurs peuvent admirer une collection de trésors royaux, notamment des statues de Bouddha en or, des objets cérémoniels, ainsi que des peintures murales illustrant la vie quotidienne et les traditions lao. La salle du trône, ornée de mosaïques en verre et de fresques détaillées, témoigne de la richesse culturelle de l’époque. Aujourd’hui transformé en musée, le Palais royal invite à un voyage étonnant à travers l’histoire et le patrimoine de Luang Prabang, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Autres bâtiments coloniaux
Les Français ont introduit des styles de construction laïques dans la ville, et de nombreux bâtiments de style colonial parsèment la vieille ville. Parmi eux se trouvent des bâtiments rénovés reconvertis en hôtels, maisons d’hôtes, restaurants et salons de massage, tandis que d’autres sont inscrits sur la liste de conservation du centre du patrimoine mondial de l’UNESCO. Un certain nombre de nouveaux bâtiments à Luang Prabang sont influencés par le style colonial français, avec des touches d’architecture chinoise qui ont émergé des ouvriers vietnamiens embauchés pour mettre en œuvre les constructions de l’époque coloniale. Les ouvriers construisaient et résidaient dans des maisons de commerce donnant sur la rue.
Les résidences de style colonial
L’aristocratie laotienne s’est également installée dans des résidences en maçonnerie inspirées des styles architecturaux et des innovations techniques français, vietnamiens, européens et chinois. Alors qu’auparavant, la brique n’était utilisée que dans la construction des temples, les français ont introduit son utilisation dans les bâtiments administratifs et les résidences, construisant des villas à deux étages dans toute la ville. Les villas en brique, bois et stuc, impeccablement préservées depuis des décennies, présentent de hauts plafonds, des persiennes à volets et de spacieux balcons en bois.