Il n’y a pas si longtemps, dans le nord de la Russie, à la périphérie de la ville d’Arkhangelsk, sur le fleuve Daugava, se dressait une maison en bois incroyablement haute : un fouillis fantaisiste de planches qui a grandi dans tous les sens, mais la plupart du temps vers le haut. De loin, elle ressemblait à une pagode japonaise, mais de près, c’était une structure fantasmagorique qui ressemblait plus à la tanière d’un méchant personnage de conte. La maison a disparu, mais à un moment, la maison de Nikolaï Soutiaguine a été dite la structure en bois la plus haute du monde. Elle grimpait à 13 étages pour atteindre une hauteur de 44 mètres. Une cabane bien plus qu’incroyable, mais vraie.
La maison appartenait à l’homme d’affaires russe Nikolaï Petrovich Soutiaguine qui a fait fortune dans le commerce du bois, certains disent par gangstérisme. Soutiaguine a grandi dans un deux étages et s’est senti seul toute sa vie. Donc, une fois qu’il a acquis la richesse, il a commencé à construire cette maison et l’a fait grandir pendant quinze ans.
Lorsque Soutiaguine a commencé à travailler sur sa maison en bois en 1992, il ne pensait construire qu’une structure à deux étages : plus grande que celle de ses voisins afin de refléter sa position d’homme le plus riche de la ville. Mais un voyage pour voir les maisons en bois au Japon et en Norvège l’a convaincu qu’il n’utilisait pas l’espace de toit assez efficacement et il a décidé de faire grandir le bâtiment.
« D’abord, j’ai ajouté trois étages mais alors la maison semblait disgracieuse, comme un champignon », a expliqué Nikolaï Soutiaguine au Telegraph en 2007.
« J’en ai ajouté un autre et cela n’allait toujours pas, alors j’ai continué. Ce que vous voyez aujourd’hui est un accident heureux. »
Soutiaguine a même construit une maison de loisirs de cinq étages dans le jardin, avec des chambres où il pourrait recevoir ses collègues de son entreprise de construction, et leurs petites amies. Mais avant qu’il puisse terminer son rêve, Nikolaï Soutiaguine a été arrêté sur des accusations de racket en 1998 et envoyé en prison pour quatre ans.
Quand il a été libéré, il a découvert que ses rivaux l’avaient volé impunément, avaient détruit son matériel, et avaient même jeté ses cinq voitures dans le fleuve. Et puis ses voisins ont commencé à se plaindre de la monstruosité de sa maison tandis que les autorités de la ville lui indiquaient qu’aucune structure en bois ne devait être supérieure à deux étages, et l’a averti que le feu qui se pouvait se prendre dedans était dangereux pour toute la banlieue si cela se propageait. Enfin en 2008, le tribunal a ordonné que la maison soit détruite.
Au cours de l’année suivante, la maison a été démolie !
