Les avantages et les inconvénients de l’autogestion immobilière

L’autogestion immobilière est un mode de gestion de biens immobiliers par lequel ceux-ci sont gérés quotidiennement par leurs copropriétaires ou résidents.

Elle s’impose comme une alternative idéale au syndic professionnel, surtout avec l’augmentation du nombre de copropriétés, les tarifs et les prestations parfois non satisfaisantes.

Si vous hésitez à opter pour l’autogestion immobilière, cet article présente quelques avantages et inconvénients afin de vous aider à peser le pour et le contre.

1. Les avantages de l’autogestion immobilière

L’autogestion immobilière offre des avantages sur le plan économique et dans les processus de gestion des biens. Voici les avantages les plus mis en avant par les copropriétaires qui l’ont choisie.

Réduction des coûts

Le premier avantage de ce mode de gestion immobilière est la réduction des coûts liés à l’engagement et aux honoraires d’un syndic professionnel de copropriété. Ces coûts incluent par exemple :

  • Les frais de clôture de compte ;
  • Les frais et des commissions élevées pour la gestion et le suivi des travaux ;
  • Les frais de gestion des tâches quotidiennes ;
  • Les frais de comptabilité ;
  • Etc.

L’absence de ces dépenses réduit considérablement les charges de copropriétés. Elle permet de faire une économie conséquente, même si vous faites appel à un commissaire de justice pour répondre à des besoins d’ordre juridique.

Meilleure implication des copropriétaires

S’ils sont à la charge de la gestion de leurs biens, les copropriétaires s’impliquent mieux qu’un syndic professionnel. Ils se sentent plus concernés. En plus, ils ont une meilleure connaissance de l’immeuble et de ses besoins.

Plus grande réactivité

L’autogestion d’un immeuble permet de résoudre plus rapidement ses problèmes. Elle favorise une grande réactivité dans la gestion locative, les prises de décision et les interventions.

Dans le cadre de problèmes de voisinage ou de sécurité par exemple, chacun est concerné et se mobilise pour trouver une solution convenable à tout le monde.

Transparence

La gestion autonome d’un bien immobilier permet à tous les copropriétaires d’avoir accès en temps réel à toutes les informations liées à son administration. Il peut s’agir des informations sur la comptabilité, les procédures et les documents administratifs.

Cela offre une meilleure transparence et un contrôle sur chaque action liée à gestion de la propriété, que celle-ci soit d’ordre juridique, économique ou administratif.

Convivialité

L’autogestion d’un bien immobilier implique des interactions régulières et une bonne relation entre les copropriétaires et les résidents. Ainsi, elle favorise la création d’un sentiment de communauté qui se développe au sein de l’immeuble avec le renforcement des liens qui unissent chaque partie.

2. Les inconvénients de l’autogestion immobilière

Il peut être risqué de prendre en charge soi-même la gestion d’un immeuble avec ses copropriétaires et résidents. Ce mode d’administration présente les inconvénients suivants.

Charge de travail importante

La charge de travail peut être très élevée avec la gestion autonome. Elle implique la prise en charge des tâches administratives, comptables et techniques. Il y a aussi le choix d’un commissaire de justice pour les problèmes juridiques, le choix de bons prestataires moins chers et le suivi des travaux.

Manque d’expertise

L’autogestion d’un immeuble nécessite la désignation d’une personne qui jouera le rôle de syndic bénévole parmi les copropriétaires. Cette personne peut faire de graves erreurs si elle n’a pas une expertise spécifique en gestion immobilière.

Risques juridiques

En cas de faute grave du syndic bénévole ou de dommages causés à des tiers, chaque copropriétaire peut être considéré comme responsable sur le plan juridique.

De plus, les copropriétaires peuvent entrer en conflits sur des sujets relatifs à la gestion du bien et au respect des réglementations. Ils peuvent même se retrouver en litige.

Difficultés de prise de décision

Si les copropriétaires n’entretiennent pas une bonne relation, la prise de décision est généralement ralentie avec l’autogestion. Il devient difficile d’obtenir le consensus de tout le monde sur des problèmes, parfois pressants. Les choix du syndic bénévole peuvent aussi ne pas être objectifs.

Conflits potentiels

Dans le cadre de la gestion communautaire d’un immeuble, les prises de décisions, les réparations, les travaux et d’autres activités communes sont des sources de conflits potentiels.

Ces conflits liés au choix de l’autogestion immobilière peuvent s’avérer difficiles à résoudre en raison de l’absence d’un tiers impartial pour gérer les différends.