Évolution architecturale d’Astana : entre modernité et héritage Kazakh

Astana est la capitale du Kazakhstan. Elle est située sur les rives de la rivière Ishim, dans la partie nord du Kazakhstan, dans la région d’Akmola. Le recensement de 2017 a rapporté une population de 1 006 574 dans les limites de la ville, ce qui en fait la deuxième plus grande ville du Kazakhstan, derrière Almaty.

Astana, au cœur des steppes kazakhes, illustre à merveille la transformation rapide du Kazakhstan. Depuis son statut de petite ville provinciale jusqu’à son rôle de centre politique et culturel, Astana a vu son architecture évoluer de façon spectaculaire. Découvrirez les étapes qui ont façonné son paysage urbain.

Astana : une ville, plusieurs identités

Fondé en 1830 comme une colonie d’Akmoly ou d’Akmolinsky prikaz, elle servit de fortification défensive aux cosaques sibériens. En 1832, le lieu a obtenu un statut de ville et a été rebaptisé Akmolinsk. Le 20 mars 1961, la ville a été rebaptisée Tselinograd pour marquer l’évolution de la ville en tant que centre culturel et administratif. En 1992, elle a été renommée Akmola, le nom original modifié signifiant « une tombe blanche ». Le 10 décembre 1997, Akmola a remplacé Almaty comme capitale du Kazakhstan. Le 6 mai 1998, elle a été rebaptisée Astana, ce qui signifie « la capitale » au Kazakhstan.

Le 20 mars 2019 , Astana devient officiellement Nour-Soultan en hommage à l’ancien président Noursoultan Nazarbaïev. Elle reprend son nom d’Astana le 17 septembre 2022.

Après qu’Astana est devenue la capitale du Kazakhstan, la ville a changé de forme. Le plan directeur d’Astana a été conçu par l’architecte japonais Kisho Kurokawa. En tant que siège du gouvernement du Kazakhstan, Astana est le siège du Parlement, de la Cour suprême, du palais présidentiel et de ministères et organismes gouvernementaux. La ville abrite de nombreux bâtiments futuristes, des hôtels et des gratte-ciels. Voici un aperçu de l’évolution de l’architecture dans la ville d’Astana.

architecture Astana

Une architecture fonctionnelle et soviétique

Jusqu’à son rebaptême en 1997, Astana, connue alors sous le nom d’Akmola, était une cité modeste. Pendant l’ère soviétique, son développement architectural se limitait à des immeubles standardisés. Ces bâtiments reflétaient une esthétique sobre, typique des plans d’urbanisme soviétiques. On y trouvait des blocs résidentiels en béton, souvent peu esthétiques mais adaptés aux besoins de l’époque.

Cette approche fonctionnelle privilégiait la rapidité de construction. On pouvait alors remarquer l’absence de structures extravagantes ou de bâtiments remarquables. L’objectif n’était pas de séduire le regard, mais de répondre à des besoins pratiques pour une population en pleine expansion.

Cependant, quelques éléments distinctifs témoignaient d’une volonté d’embellir certains espaces publics. Des bâtiments administratifs ou culturels affichaient des façades ornées de mosaïques ou de bas-reliefs. Ces touches artistiques montraient un effort pour relier architecture et identité culturelle kazakhe.

La transformation des années 1990

Avec le transfert de la capitale d’Almaty à Astana en 1997, une nouvelle ère débuta. Ce changement géopolitique transforma radicalement le visage architectural de la ville. Le gouvernement souhaitait créer une métropole moderne, capable de refléter les ambitions d’un Kazakhstan indépendant.

C’est ici qu’Astana commença à se démarquer par des projets audacieux. Il y a eu une volonté claire de rompre avec les standards soviétiques. Les architectes ont été invités à concevoir des structures innovantes, qui mélangeraient traditions kazakhes et design contemporain. Ce désir de grandeur s’incarna dans des projets emblématiques tels que le Palais de la Paix et de la Réconciliation.

immeubles modernes à Astana

L’âge d’or des projets pharaoniques : un style iconique

Au début des années 2000, la ville a entamé un processus d’expansion spectaculaire. Astana devient un laboratoire architectural où des architectes de renommée mondiale laissent leur empreinte. Sir Norman Foster, Kisho Kurokawa ou Manfredi Nicoletti ont contribué à forger l’identité visuelle de cette capitale.

L’un des symboles les plus reconnaissables de cette période de construction reste la tour Bayterek. Ce monument, haut de 97 mètres, représente un arbre légendaire soutenant un œuf d’or. Il mêle modernité et mythologie kazakhe, invitant les visiteurs à explorer l’héritage culturel du pays.

Un autre chef-d’œuvre, la tente Khan Shatyr, illustre l’ambition architecturale d’Astana. Cette structure gigantesque, conçue par Norman Foster, sert de centre commercial et de lieu de divertissement. Avec son toit translucide en matériau plastique innovant, elle se distingue par son esthétique futuriste.

La mosquée Hazrat Sultan combine tradition islamique et modernité. Ce monument religieux impressionne par ses dômes majestueux et ses décorations intérieures raffinées. Elle montre comment l’architecture contemporaine peut s’inspirer du passé tout en restant résolument tournée vers l’avenir.

Un urbanisme réfléchi : concilier espaces verts et modernité

Astana ne se résume pas à ses bâtiments imposants. Les concepteurs ont aussi pensé à intégrer des espaces verts et des infrastructures. Le parc présidentiel offre un havre de paix au milieu des gratte-ciels.

La rivière Ichim, traversant la ville, a été aménagée pour accueillir des quais modernes. Ces espaces urbains, mêlant promenade et loisirs, illustrent un souci croissant pour la qualité de vie des habitants. Vous y trouverez des zones piétonnes, des ponts élégants et des installations artistiques.

Ces choix démontrent une volonté de créer un équilibre entre urbanisation rapide et environnement. Astana, malgré sa transformation, conserve des espaces qui invitent à la détente et à la contemplation.

Une architecture tournée vers la durabilité

L’une des grandes tendances récentes d’Astana est son engagement écologique. Les nouveaux bâtiments adoptent des technologies visant à réduire leur empreinte environnementale. Certains projets, comme le pavillon Nur Alem, construit pour l’Exposition universelle de 2017, sont des exemples de durabilité.

Ce pavillon en forme de sphère allie esthétique et innovation. Il utilise des matériaux recyclables et intègre des panneaux solaires pour produire sa propre énergie. Cette approche montre comment l’architecture kazakhe évolue vers des solutions respectueuses de la planète.

Nur Alem à Astana

Astana aujourd’hui : une ville en perpétuelle évolution

En parcourant les rues d’Astana aujourd’hui, vous découvrirez un mélange étonnant de styles et d’inspirations. La ville continue d’attirer des investisseurs et des architectes visionnaires. Elle s’affirme comme un carrefour où modernité, patrimoine et innovation coexistent. Les projets en cours incluent des infrastructures high-tech et des quartiers résidentiels conçus pour favoriser le bien-être. Vous y trouverez également des lieux culturels qui reflètent les aspirations d’une société en pleine mutation.

Astana est un bel exemple de transformation urbaine. Son architecture raconte l’histoire d’un pays jeune, ambitieux et fier de son identité. En visitant cette capitale, vous serez témoin d’un dialogue constant entre passé, présent et futur. Astana s’impose comme un modèle d’urbanisme audacieux.

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