Les Dinka sont un peuple d’agriculteurs-pasteurs du Soudan du Sud. Les Dinka habitent traditionnellement dans des huttes d’argile rondes aux toits de chaume coniques appelées Luak. Les huttes sont généralement entourées d’un jardin et séparées les unes des autres par un espace ouvert de forêt ou de prairie. Le sol du jardin maintient généralement sa fertilité pendant dix à douze ans. Suite à cela, la zone est incendiée et une nouvelle propriété érigée à proximité. Ci-dessous, une hutte Dinka dans le village de Alian qui se trouve au milieu d’une petite parcelle de plants de tabac. De nombreux Dinka utilisent la zone autour de leur hutte pour l’agriculture de subsistance. Les cultures sont le maïs, le tabac, le gombo et les oignons.
Parce que beaucoup de zones d’habitations du peuple Dinka sont plates et sensibles aux inondations, les Dinka ont tendance à créer leurs villages dans des zones élevées, et donc il n’y a pas d’ordre particulier pour les colonies. Les routes qui pourraient attirer les gens à construire leurs colonies par rapport au trafic sont presque inexistantes dans ces zones. Les chemins de terre qui ont été construits à l’époque coloniale, et qui ont historiquement relié les villages vers les villes, ont désormais cédé la place au délabrement à cause de la guerre. L’érosion des sols a été une cause majeure de fréquents mouvements de villages et l’on trouve souvent de nombreux villages désertés qui ont été pris d’assaut par la brousse. Au cours des deux dernières décennies, le mouvement des villages a également été engendré par la guerre et les déplacements de population. Un grand nombre de Dinka vivent actuellement dans des camps de réfugiés à l’intérieur du Soudan, ainsi que dans les pays voisins. Une grande partie des zones d’habitation Dinka est inondée pendant la saison des pluies, mais l’ouest est extrêmement sec pendant les mois de novembre à avril quand il n’y a pas de pluies. Par conséquent, un modèle de migration saisonnière se produit dans les zones à proximité des cours d’eau et des marécages. L’accès à l’eau potable pendant la saison sèche est rare et un tel mouvement saisonnier est la solution à ce problème. Ce n’est que plus tard, dans les années 1980, que les Nations Unies ont répondu à cette crise en érigeant des pompes manuelles à eau, ce qui réduit la circulation des personnes à la recherche d’eau. Maintenant, les Dinka peuvent consacrer leur temps au défrichage des champs de culture en prévision des pluies.