La population de Djibouti vit essentiellement en zone urbaine et donc dans des maisons en béton ou en tôle pour les plus démunis. Mais en zone rurale, les habitants de Djibouti vivent encore dans des maisons de construction traditionnelle avec des matériaux naturels ou disponibles selon la région. Voici quelques photographies de huttes et de cabanes que l’ont peut trouver à Djibouti.
La Daboyta : une ingéniosité nomade
La daboyta (pluriel : daboytit) est une tente ou hutte traditionnelle du peuple Afar, conçue pour être légère et facilement transportable à dos de chameau. Adaptée aux besoins d’un peuple nomade, cette tente se distingue par sa structure ingénieuse et sa simplicité de montage.
Caractéristiques de la Daboyta
La daboyta se caractérise par sa forme hémisphérique ou elliptique, mesurant en moyenne 2 mètres de haut et 4,50 mètres de large. Sa structure est constituée d’arceaux et de nattes en bois de palmier, recouvertes de peaux tannées pour assurer une protection optimale contre les intempéries.
La légèreté des matériaux permet aux nomades Afars de démonter et de transporter facilement leur habitat, répondant ainsi aux exigences de leur mode de vie itinérant.
Rôle des femmes dans la construction
Selon la tradition, ce sont les femmes qui montent et démontent la daboyta. Cette tâche requiert une grande habileté et une connaissance approfondie des techniques de construction. Elles jouent ainsi un rôle central dans la gestion de l’habitat familial, symbolisant leur importance dans la société afar.
Le Tukul : l’habitat permanent
Contrairement à la daboyta, le tukul est une habitation permanente. Ce type de hutte circulaire est principalement utilisé par les populations sédentaires venues d’Éthiopie.
Structure et matériaux du Tukul
Le tukul se distingue par son ossature en bois et son toit de chaume conique. La structure circulaire, souvent en bois ou en pierre, assure une bonne résistance aux conditions climatiques locales. Le toit de chaume, quant à lui, offre une isolation efficace contre la chaleur, et permet une ventilation naturelle.
Développement et utilisation
L’implantation des tukuls à Djibouti s’est développée avec l’arrivée des populations venues d’Éthiopie, adoptant progressivement ce type d’habitat pour sa durabilité et son adaptabilité aux conditions locales.
Aujourd’hui, le tukul est un symbole de la sédentarisation des communautés et de leur adaptation à un environnement spécifique.
Conclusion
Les huttes de Djibouti, que ce soit la daboyta ou le tukul, témoignent de l’ingéniosité et de l’adaptabilité des populations locales. Ces habitats traditionnels sont des solutions pratiques aux défis climatiques et géographiques, et ils représentent aussi un patrimoine culturel riche, transmis de génération en génération. La daboyta et le tukul illustrent comment l’architecture vernaculaire peut répondre aux besoins spécifiques de différentes communautés, tout en respectant leur mode de vie et leurs traditions.