La perte en autonomie d’un proche, qu’elle soit due à l’âge ou à un handicap, peut vous amener à devoir réaménager votre vie pour l’accompagner. En France, on compte 8,3 millions d’aidants dont 4,3 pour des personnes âgées. Devenir proche aidant ou aidant familial a un impact sur la vie professionnelle et la vie privée. Quelle est la différence entre ces deux statuts ? Quelles aides ou dédommagements sont prévus pour ces statuts ? On fait le point.
Aidant familial, proche aidant, aidant professionnel, 3 statuts pour accompagner la perte d’autonomie
Aidant familial, proche aidant ou aidant professionnel, quelles différences ?
L’aidant familial
Un aidant familial vient en aide à une personne de son entourage à titre non-professionnel, pour l’assister dans les activités du quotidien. Elle peut prendre plusieurs formes, aide dans les démarches administratives, accompagnement à l’éducation et à la vie sociale, soin divers, soutien psychologique, surveillance, etc.
Le Code de l’action sociale et de la famille donne une définition du profil qui peut devenir aidant familial : « le conjoint, le concubin, la personne avec laquelle le bénéficiaire a conclu un pacte civil de solidarité, l’ascendant, le descendant ou le collatéral jusqu’au quatrième degré du bénéficiaire, ou l’ascendant, le descendant ou le collatéral jusqu’au quatrième degré de l’autre membre du couple qui apporte l’aide humaine et qui n’est pas salarié pour cette aide« .
Le proche aidant
Le proche aidant accompli les mêmes missions que l’aidant familial, mais outre le conjoint, concubin, partenaire ou parent, il peut s’agir d’une personne de son entourage ne faisant pas partie de sa famille. Est considéré comme proche aidant toute personne résidant avec la personne dépendante ou entretenant avec elle des liens étroits et “qui lui vient en aide de manière régulière et fréquente pour accomplir tout ou partie des actes ou activités de la vie quotidienne de façon non professionnelle.” (extrait de l’article L113-1-3 du Code de l’action social et des familles)
L’aidant professionnel
Il peut s’agir d’un professionnel de l’aide à domicile ou de la santé. Auxiliaire de vie, aide-ménagère, infirmière, kinésithérapeute peuvent être des intervenants professionnels qui interviennent en plus de l’aidant proche ou familial.
Quelles indemnisations pour les aidants ?
En tant qu’aidant, il vous est possible d’obtenir une compensation financière.
L’aidant salarié
Pour obtenir le statut d’aidant salarié, la personne que vous accompagnez doit être bénéficiaire de l’APA ou de la prestation de compensation du handicap, ce qui va lui permettre de vous rémunérer. Vous ne devez par ailleurs être ni le ou la conjoint·e, ni son obligé alimentaire au premier degré (enfant, petit enfant, gendre, belle-fille), pour les personnes handicapées.
Une fois le statut d’aidant obtenu, il faut être déclaré à l’URSSAF ou rémunéré au via les CESU (chèques emploi service). Vous êtes alors soumis au droit du travail avec une durée de travail hebdomadaire ne pouvant excéder 48 h avec 1,5 jour et demi de repos.
Le dédommagement de l’aidant
Tout aidant familial peut être dédommagé si la personne assistée bénéficie de la prestation de compensation du handicap. Il percevra alors une aide d’un montant maximum de 85 % du SMIC sur la base de 35h par semaines. Il faut en faire la demande auprès du Conseil général du département.
Dans les deux cas, ces revenus sont imposables.