Le projet de l’architecte Enrique Mora Alvarado est situé dans Convento, une zone rurale de la côte équatorienne, dans un environnement naturel avec la présence d’une grande forêt de bambou, d’un petit ruisseau qui coule devant le champ et de deux montagnes qui entourent le lieu qui est devenu l’emplacement parfait pour être potentialisé à travers le projet et générer la relation requise entre les propriétaires et le paysage.
Comme beaucoup de projets architecturaux, le budget était une contrainte importante. Le projet ne pouvait pas coûter plus de 15 000 $ (12 800€), il était fondamental d’utiliser les ressources locales : la forêt de bambous et le traitement de la matière sur place. Une autre limitation a été la distance et le temps (six heures) entre le projet et l’architecte, qui exigeaient une fonctionnalité et un langage clair dans le processus de construction.
La maison a nécessité environ 900 troncs en bambou et 8 arbres « lauriers » pour la structure secondaire et les murs, pris dans la ferme où se trouve le projet. Le processus de construction et le système structurel sont simples pour être appliqués à l’avenir pour les habitants de la ville.
La maison en bambou intègre des éléments traditionnels issus des constructions de la côte équatorienne, afin d’établir un lien entre l’architecture vernaculaire et l’architecture contemporaine. La propriété est séparée du sol pour permettre la circulation de l’air et, en cas d’inondation, ne sera pas affectée. C’est une maison simple qui se compose de 3 chambres, d’une zone sociale et de service : les deux zones sont reliées par un espace social qui s’ouvre complètement sur l’environnement, permettant à la végétation d’entrer et de traverser la maison. Dans cet espace se trouvent des hamacs incorporés, un jardin suspendu et un jardin au niveau du sol, pour souligner l’entrée principale.
À l’arrière de la maison se trouve la cuisine extérieure. Enfin, on utilise un système de fenêtres et de portes pliantes qui permettent différentes configurations en fonction du niveau d’ouverture de la vie privée, de l’utilisation, du temps et du niveau de relation interne-externe que les utilisateurs ont besoin, créant ainsi un espace dynamique.