Au Sarawak, un état malais, les groupes tribaux dominants sont les Dayak. Les populations tribales vivent dans des maisons longues. Il y a les Iban (Dayak de la mer), et les Bidayuh (Dayak des terres). Tous les peuples indigènes de la Malaisie ressentent une forte connexion spirituelle à la forêt tropicale. Les Iban cultivent le riz et les fruits, et chassent et pêchent. La maison longue (longhouse) est le centre même de la vie communautaire au Sarawak. Il y a plus de 4 500 maisons longues au Sarawak. Ces maisons communales, construites sur pilotis, peuvent contenir jusqu’à 100 familles individuelles séparées en « appartements » et construits sous un long toit.
La forêt abrite 27 groupes ethniques, chacun avec sa propre langue et sa propre culture. Les longhouses diffèrent légèrement d’une tribu à l’autre mais partagent la même caractéristique de base.
Les habitants de ces longhouses sont réputés pour leur hospitalité. En arrivant à une maison longue, il est de coutume d’être accueilli par les jeunes filles alors que les jeunes hommes effectuent des danses traditionnelles et jouent des gongs de cérémonie.
A l’entrée de la cabane il y a une arche en bois avec des petits paniers en feuilles de palmier suspendus par le haut. Des offrandes comme quelques pièces de monnaie ou une cigarette sont parfois mis dans les paniers pour garder les mauvais esprits loin de la maison longue. Du moment où vous entrez dans la maison longue, vous serez traité comme un invité d’honneur. Les visiteurs se verront offrir un verre de tuak (très agréable au goût du vin de riz local). Ensuite, vos hôtes vont commencer à battre les gongs. C’est le signal pour la danse traditionnelle, habituellement le Ngajat. L’inspiration pour les mouvements gracieux des danseurs vient du vol sans effort du calao, l’emblème de Sarawak.
Au cours des dernières décennies, une grande partie de leur forêt a été défrichée par l’exploitation forestière et les plantation des entreprises. Les Iban et d’autres tribus ont souvent bloqué les routes d’exploitation forestière pour tenter de protéger leur forêt. Dans de nombreuses maisons longues iban vous trouverez seulement des personnes âgées et des jeunes enfants, donnant un sentiment que toute la communauté est réduite à un passé épuisé, et un avenir incertain. Naturellement, les jeunes générations héritent de leurs riches héritages culturels, mais les traditions sont en train de mourir. Les anciens métiers de construction de bateaux, de longhouses, du tissage, de la danse, du tatouage, et de l’art indigène sont maintenant en train de mourir rapidement.