La palloza est une maison ovale ou circulaire et avec un toit de chaume. La palloza est conservée dans les parties les plus reculées des montagnes de l’est de la Galice, dans la région nord-ouest de la péninsule ibérique.
La plus grande concentration de pallozas se trouve dans les villages de Vilarello, Xantes, Donis, Piornedo et Moreira, à environ 1200 mètres au-dessus du niveau de la mer, dans la bande ouest de la Sierra dos Ancares qui court du nord au sud entre les provinces de Lugo et Leon. En dehors de cette zone, elles sont rares, survivant de manière adaptée ou évoluée. Elles se trouvent sur les pentes montagneuses formant des groupes d’habitations le long d’une route en pierre (corredoira) qui suit les niveaux des virages. Ce modèle d’habitat est le plus fréquent dans la région.
Il y a un large éventail de plans de construction : de la quasi circulaire à la presque rectangulaire avec des coins arrondis.
Cette diversité répond aux conditions climatiques telles que la direction des vents dominants.
En général, la taille varie entre 12 m et 14 m de diamètre. L’axe majeur dans le plan suit la direction de la pente permettant deux niveaux à l’intérieur du logement. Alors que le niveau le plus haut est occupé par les membres de la famille, le niveau le plus bas sert d’abri pour les vaches et les chevaux. Fondamentalement, la palloza est un immense espace unique sous un grand couvercle de paille qui abrite les gens, les animaux et les récoltes contre le long hiver rigoureux. Sa forme est similaire à celle d’une coque renversée.
La structure du toit est faite en bois de chêne ou de châtaignier, elle comprend deux poteaux en bois placés sur une grosse pierre perforée au milieu. Il peut y avoir des poutres auxiliaires qui sont placées horizontalement.
Origine des pallozas
La palloza est d’origine pré-romaine, probablement celtique. Les pallozas ont des similitudes avec les maisons rondes de l’âge de fer en Grande-Bretagne ou les bâtiments de la culture Castro.
Petite anecdote : le village d’Astérix le Gaulois est composé, en parti, par des pallozas.
Le nom palloza est en fait une déformation du mot galicien « pallaza », d’abord inclus dans la fin du 19e siècle par des ethnographes comme l’allemand Fritz Krüger, se référant à la matière qui était utilisée pour faire le toit du bâtiment. Le nom traditionnel de ces bâtiments est en fait casa de teito ou casa de teitu.
Les pallozas ont été utilisées jusqu’à la seconde moitié du 20e siècle, lorsque l’amélioration des communications ont apporté des concepts modernes de construction dans la région. Les pallozas survivent en Galice et dans plusieurs régions de Candín et dans l’ouest des Asturies. Les pallozas de Campo del Agua ont été en grande partie détruites par un incendie au milieu des années 1980. La plus célèbre est peut-être celle de Piornedo, qui, depuis les années 1970 est un musée ethnographique. Les nouvelles pallozas sont principalement utilisées comme maisons de vacances, même dans les régions éloignées, où elles ne sont pas traditionnellement utilisées.